Le train de mesures de la CTI contre le «franc fort» – l’Empa et le CSEM offrent leur aide aux innovateurs
Inventer pour mieux vendre
Le train de mesure contre le «franc fort» décidé récemment par le Parlement suisse était le thème principal de la manifestation «Smart textiles» qui s’est déroulée le 30 septembre à l’Empa. La branche textile suisse, fortement tournée vers l’exportation, soufre particulièrement du cours élevé du franc. Les produits innovateurs, tels que les textiles avec des capteurs incorporés ou les fibres à revêtements spéciaux sont un moyen éprouvé pour lutter contre la concurrence étrangère au niveau des prix.
Légende: Manfred Heuberger, chef du laboratoire «Advanced Fibers» (au centre) discutant des textiles capteurs avec un participant.
Le Technology Briefing «Smart Textiles» organisé par l’Empa en collaboration avec le CSEM (Centre suisse d’électronique et de microtechnique) offrait un cadre adéquat pour attirer l’attention sur les possibilités de soutien qu’offre la CTI. Le directeur de l’Empa, Gian-Luca Bona a exposé aux participants les différentes mesures décrétées par le parlement pour amortir les effets du franc lourds. Ces mesures de promotion de l’innovation ont une importance considérable et comme l’a relevé Bona, «il n’est que de regarder les investissements massifs dans les grands centres d’innovation du monde – par exemple dans la Bay-Area de San Francisco ou dans les instituts de recherche d’élite autour de Boston, mais aussi à Singapour, à Shanghai, pour ne pas parler des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui rattrapent leur retard à une vitesse grand V.» |
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Les différentes mesures d’accompagnement
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Des idées de textiles high-tech pour le marché mondial Lors de la manifestation «Smart Textiles», les participants ont aussi pu s’informer de différents projets communs de l’Empa et du CSEM prometteurs d’une avance en matière d’innovation pour l’industrie textile suisse. Un groupe de recherche travaille sur la mesure précise de la température corporelle à l’aide de capteurs intégrés aux vêtements. Les bénéficiaires possibles sont les sportifs, mais aussi les pompiers dont l’intégrité corporelle dépend souvent de la détection précoce d’une augmentation de leur température. Une autre équipe de recherche se consacre au développement de capteurs optiques intégrés aux fibres. De tels capteurs textiles pourraient par exemple surveiller la guérison des plaies sous un pansement en détectant à temps les infections dangereuses ou retardant la guérison et permettre ainsi au médecin d’intervenir à temps. Mais ce ne sont pas que les humains qu’il faut habiller qui assurent le chiffre d’affaires de l’industrie textile – de nombreuses fibres et tissus trouvent des applications techniques. C’est ainsi que des fils pourvus d’un revêtement d’argent ultrafin et hautement résistant produits en Suisse et au développement desquels l’Empa a participé sont utilisés pour produire des filtres industriels. D’autres fibres permettent de détecter les forces de traction et les allongements et trouvent leur utilisation en génie civil. |
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Le directeur de l’Empa Gian-Luca Bona a présenté les d’accompagnement de la CTI lors du Technology Briefing «Smart Textiles». |
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Les conseils des partenaires de recherche expérimentés de l’Empa De nombreux participants ont déjà été engagé ou le sont avec l’Empa dans des projets CTI – ou vont encore soumettre très bientôt leur projet. Par exemple Paul Sphikas, directeur des ventes et du marketing de l’entreprise Art of Technology, qui trouve ces mesures d’accompagnement très utiles: «Je suis persuadé que les moyens maintenant mis à disposition vont conduire à des innovations et procurer des avantages aux entreprises suisses sur le marché mondial». Son entreprise, créée il y a 12 ans comme spin-off de l’EPF de Zurich, offre des services de conseil externe pour des projets de recherche. Et elle vient de lancer avec l’Empa un nouveau projet consacré au développement de textiles fonctionnels pour les filtres à air des effluents gazeux des installations industrielles. |
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Un long chemin du prototype au lancement sur le marché. Ivo Locher dirige le secteur «Smart Fabrics» de la firme Sefar, un fabricant de textiles industriels, et il travaille avec l’Empa sur un capteur qui utilise des fibres électroconductrices. Son projet se trouve actuellement en phase de validation du concept et Locher envisage de présenter sous peu une demande de soutien à la CTI: «Le chemin est long du prototype qui fonctionne de manière fiable au produit commercialisable. Le passage de l’échantillon de laboratoire à une fabrication en grandes quantités sans perte de fiabilité est une étape décisive.» Locher estime que le soutien offert par la CTI est une bonne chose. «Le grand avantage des projets CTI est que les démarches administratives sont nettement plus simples que celles des projets UE. C’est là un avantage important qu’offre la Suisse.» Locher conseille aux entreprises qui désirent soumettre un projet à la CTI de bien se préparer : «Il faut définir clairement ses besoins et rechercher le partenaire adéquat. Il est important de savoir qu’un projet CTI est bon pour éclaircir une idée dont on pense que «c’est là ce que l’on pourrait faire». Mais lorsqu’il y a urgence – et que bât blesse déjà – un tel projet, avec la recherche de partenaires et la procédure administrative, est trop lent. |
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Manfred Heuberger, qui dirige le laboratoire «Advanced Fibers» de l’Empa conseille, du fait des brefs délais de déposition des demandes de mesures d’accompagnement, de soumettre des projets qui sont déjà dans les tiroirs. «Le mieux c’est d’être un partenaire industriel qui a déjà accès au marché et qui a aussi déjà un produit commercialisé qu’il désire perfectionner.» Aujourd’hui déjà il se dessine une forte demande concernant ces mesures d’accompagnement de la CTI; l’équipe de Heuberger est déjà très sollicitée. Il est donc à saluer qu’un deuxième train de mesures d’accompagnement est en vue dont l’entrée en vigueur est prévue pour le printemps 2012. |
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«Sortir des sentiers battus» Niklaus Zemp de Tersuisse SA poursuit depuis cinq ans avec l’Empa un projet de développement pour l’application de revêtements d’argent nanométriques sur les fils produit par sa filature. Lui aussi va déposer prochainement une demande de soutien auprès de la CTI. «Nous devons sortir des sentiers battus et offrir des produits spéciaux hautement perfectionnés. C’est là notre stratégie depuis déjà dix ans et nous devons encore l’accélérer», déclare Zemp. Il existe un potentiel d’amélioration important – par exemple pour ce qui est de leur protection contre la corrosion – pour ces fils revêtus d’argent utilisés dans les articles de mode mais aussi pour la fabrication de filtres industriels. Le prochain projet de recherche se dessine ainsi déjà à l’horizon. |
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